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Paroisses catholiques  du


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La paroisse de Saint Gildas de Rhuys

l'église abbatiale
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Selon la tradition, le premier monastère de Rhuys a été fondé au VI° siècle par saint Gildas à la demande du comte de Vannes sur les fondements d'un ancien castrum romain. Le monastère, construit en bois, était isolé au sein de l'immense forêt qui se trouvait sur la presqu'île. La règle monastique de l'époque, très dure, était inspirée sur celle des moines de l'Orient. L'abbaye est alors le foyer d'un certain rayonnement intellectuel et spirituel. Elle forme beaucoup de clercs et de laïcs promis aux responsabilités ecclésiales, civiles et militaires.

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Du monastère primitif, il ne reste rien sinon un parchemin conservé à la bibliothèque de Sainte-Geneviève à Paris listant les ouvrages qu'elle détenait à la fin du X° siècle.

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En 818, le monastère devient une abbaye bénédictine et adopte la règle de saint Benoît, qui fixe définitivement l'organisation de la vie monastique. L'abbaye sera prospère jusqu'au X° siècle.

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Au X° siècle, les Vikings se répandent sur la Bretagne avec leur cortège de violences et de pillages. En 920, les moines de l'abbaye fuient la presqu'île emportant leurs livres et les reliques et s'arrêtent à Déols, près de Châteauroux où ils construisent un nouveau monastère. Avant de partir, ils laissent quelques reliques de saint Gildas enfouies sous l'autel comme promesse de retour. L'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys sera abbandonnée et tombera en ruine.

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Un siècle plus tard, Geoffroy 1er, duc de Bretagne souhaite rétablir les monastères ruinés et fait appel à l'abbaye de Fleury, à Saint-Benoît-sur-Loire,

pour relever l'abbaye de Rhuys.

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L'abbé Gauzelin, futur archevêque de Bourges, désigne quelques moines de son abbaye et confie à Félix la responsabilité de l'entreprise. A son arrivée, Félix découvre les ruines des bâtiments anciens, les moines restaureront alors l'église et reconstruisent un nouveau monastère. Commencée en 1008, la reconstruction s’achèvera en 1032 par la consécration de l’église par Judicaël, évêque de Vannes et frère du Duc. Félix meurt le 4 mars 1038.

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Au XII° siècle, l'abbaye connaît une période assez sombre avec une autorité civile qui rognait peu à peu les privilèges du monastère. Les moines en élisant Abélard, le célèbre théologien parisien, espérèrent retrouver leur prestige perdu.  Ce dernier ne réussira pas dans cette entreprise ni dans celle de redonner à la vie religieuse du monastère une forme de vie plus conforme à la règle de saint Benoit et doit fuir l'abbaye en 1132.

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A la fin du XII° siècle, la situation du monastère s'est améliorée avec la protection de la duchesse Constance puis la présence régulière de la famille ducale à Suscinio.

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Au XIV° siècle, le monastère retrouva une période sombre avec la guerre de succession de Bretagne puis avec le rattachement de la Bretagne à la France. Les rois de France nommèrent à la tête du monastère des abbés commendataires, qui touchent les revenus mais y séjournent rarement . L’abbaye tombe en décadence et les bâtiments se ruinent peu à peu. En 1668, un coup de foudre sur le clocher provoque l’effondrement de la nef de l’église abbatiale. A la fin du XVI° siècle, l'abbaye était en partie en ruine.

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En 1650, un groupe de moines de l'abbaye de Saint-Sauveur à Redon, dépendant de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près à Paris va se consacrer à la reconstruction de l'abbaye. Divers incidents vont retarder le commencement des travaux jusqu'à la fin du siècle.

L'abbaye redevient un centre de formation et de retraite pour les postulants religieux et séminaristes du diocèse.

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L'abbaye périclite à nouveau au cours de la deuxième moitié du XVIII° siècle faute d'entretien. A la mort du dernier abbé commendataire en 1772, le titre d'abbaye est retiré au monastère. En 1790, les derniers moines du monastère rejoindront le monastère de Billiers près de Muzillac.

 

Le monastère perdra son titre d’abbaye en 1773. En 1789, il n’y restera que 5 moines. À la révolution, les moines sont chassés , l’église et les dépendances, seront vendus comme biens nationaux.

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En mauvais état, les bâtiments vont subir les convulsions de la Révolution, le recteur de Saint-Gildas, l'abbé Le Duin mettra à l'abri ce qu'il peut en particulier les reliques de saint Gildas.

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En 1802, l’église devient église paroissiale en remplacement de l'église Saint-Goustan qui était en mauvais état. Elle sera rachetée par  la commune  en 1804.

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Les bâtiment conventuels seront vendus en 1824 à la congrégation religieuse des sœurs de la Charité de Saint-Louis, ordre soignant et enseignant qui transforme les lieux pour y créer une école, puis un orphelinat pour des jeunes filles. En 1833, les sœurs pour trouver des ressources ouvrent une partie dues bâtiments aux touristes attirés par les bains de mer.

 

Après une période lors de laquelle les bâtiments seront transformés pour accueillir des enfants handicapés,  ils seront de nouveau modifiés en un centre spirituel, pour accueillir des groupes en retraite, et en centre culturel proposant de nombreuses conférences tout au long de l'année.

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En 1834, Prosper Mérimée fit classer l'église abbatiale en "monument historique" et engaga d'importants travaux de restauration en 1880.

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Sources :

  • L'abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys par le service paroissial, édition de 2011

  • Églises et chapelles du pays de Rhuys par Raphaël Valéry, édition de 2008

 

Visites de l'église abbatiale

Des visite guidées de l'église abbatiale sont organisées entre juillet et août,  tous les jours de 10 à 12h et de 16 à 18h, hormis le samedi après-midi et le dimanche matin et les autres jours lors des cérémonies religieuses.

En dehors de cette période estivales des visites de groupe peuvent être organiser via le syndicat d'initiative de la presqu'île de Rhuys.

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L'association des amis de l'abbatiale

"l’Association les Amis de l'Abbatiale" (A.A.A.) a pour objet de promouvoir le rayonnement de l'église abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys, joyau du patrimoine architectural, historique et spirituel de la Bretagne. 

 

L'association a acquis un orgue à tuyaux de facture hollandaise du dix-neuvième siècle, doté de 24 jeux et le fit installer dans l’abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys.
L'association organise chaque année à la période estivale un programme varié de concerts en sélectionnant des organistes de niveau national et international.


L’association a développé depuis plusieurs années les visites commentées de l’église abbatiale. Ces visites offrent la faculté aux Gildasiens et à un grand nombre de touristes de découvrir l’histoire  millénaire de l’abbatiale de Saint-Gildas-de-Rhuys, celle de la Bretagne sur 15 siècles mais également d’admirer l’un des trésors reliquaires les plus importants de notre région.

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Vous trouverez les détails plus précis des programmes des concerts et des visites sur son site internet http://amis-abbatiale.blogspot.com/ .

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